LA FOSSILE ET LE MARTEAU
« Sur le plan économique, la France est une Union Soviétique qui aurait réussi. »
(Jacques Lesourne, économiste, ancien directeur du journal « Le Monde »)
Le premier à faire une comparaison – osée – entre la France et l’URSS, est Jacques Marseille, mort en 2010 et bien oublié depuis. Il était spécialiste d’histoire économique et chroniqueur, connu pour ses prises de position ultras libérales. Fils d’un cheminot, il avait fait des études d’histoire à la Faculté Catholique de Lille. Reçu premier à l’agrégation d’histoire en 1969, il adhérait, la même année, au Parti Communiste. Pour lui, notre Empire colonial, à compter de 1930, fut surtout « un débouché pour un capitalisme archaïque soucieux de retarder au maximum une restructuration imposée par l’évolution internationale ». À l’époque, on suppose que chez le camarade Staline, le « petit père des peuples », tout allait sans doute beaucoup mieux ! Pourtant, depuis Dimitri Panine et Alexandre Soljenitsyne, on en connaissait un rayon sur le Goulag et les purges sanglantes !
Comme « seuls les imbéciles ne changent pas d’avis », ce qui les différencie des girouettes, il effectue un virage radical vers le libéralisme débridé : l’économie de marché après celle de Georges Marchais (1). Il écrira, par exemple : « Le libéralisme reste un combat pour la tolérance et la liberté. Entré dans le monde comme critique de l’Ancien Régime, de l’absolutisme royal et du pouvoir de coercition d’une Église exclusive, il affirme le droit naturel de l’individu à la liberté… ». L’homme est assez lucide puisqu’il déclare, en 2006 :« J’ai gardé de mon passage au PCF une méfiance absolue et finalement justifiée envers la social-démocratie française. Le Parti Socialiste a toujours eu cette posture anti-argent et anticapitaliste tout en faisant des promesses d’égalité qu’il a toujours trahies. Seule une droite assumée et fière de ses valeurs peut faire ce que le PS est incapable de faire : établir une société plus équitable ». Certes, sa droite n’est pas la mienne, mais la dernière phrase me convient parfaitement puisque Maurice Barrès disait en gros la même chose en 1920.
Marseille fustigeait également « un secteur public pléthorique aux privilèges sans égal, d’un côté ; une insécurité croissante de l’emploi plus forte que dans la moyenne des pays européens, de l’autre. » Cette dichotomie était pour lui « le cancer qui ronge le modèle social français. ». Il était aussi très critique envers le baccalauréat contemporain. Il le qualifiait de « monument d’hypocrisie nationale » et d’« instrument d’inégalité sociale ». Et pourtant, en 2010, nous n’avions pas encore, comme depuis quelques années déjà, un taux de réussite avoisinant les 95%.
La comparaison entre l’ex-URSS et la France a été reprise, ensuite, par Jacques Lesourne qui fait un parallèle entre l’URSS et le modèle à l’origine des « Trente Glorieuses », années de croissance ininterrompue (entre 1945 et 1975). Comme en Union Soviétique, l’État et sa Nomenklatura ont joué un rôle moteur dans la modernisation d’une économie restée longtemps à dominante agricole.
Mais, pour Lesourne, là s’arrête la comparaison : en France, l’État n’a pas engendré le Goulag. Qui plus est, la planification n’a pas autant déterminé l’évolution de l’économie. Quoi qu’il en soit, le modèle français a, selon lui, atteint ses limites sous l’effet de trois grandes évolutions.
a)- L’émergence de la société d’information, du « tout image », des réseaux sociaux.
b)- La mondialisation qui est l’une des causes de notre désindustrialisation.
c)- Le vieillissement de la population française.
Sans aller jusqu’à parler de « Perestroïka » et de « Glasnost », Jacques Lesourne appelle à un effort d’adaptation, en suggérant une troisième voie, entre l’ultralibéralisme et l’économie solidaire: une série de réformes qui concernent la fonction publique, les prélèvements obligatoires, le marché du travail, et même l’Éducation Nationale. Toutes ses suggestions ne sont pas mauvaises, loin s’en faut, mais elles sont imprégnées, imbibées, dégoulinantes, de l’idéologie humaniste des économistes de gauche, ces gens qui pérorent sur les plateaux télé et qui passent leur vie à se tromper.
Pourtant, oui, la France de Macron ne manque pas de similitudes avec l’ex-URSS.
- L’information y est aussi peu honnête que ce qu’écrivait « la Pravda » sous Staline.
- La radio et la télévision sont à la solde du pouvoir et lui servent la soupe.
- Depuis les lois Pleven, Gayssot, Taubira et consorts, la liberté d’expression et d’opinion est morte. Il existe chez nous… 26 motifs de discriminations qui peuvent vous valoir de lourdes condamnations. Comme dans l’ex-URSS, le délit d’opinion est sévèrement puni.
- On ne déporte pas les opposants au Goulag mais on les traine devant les tribunaux.
- On a même réinventé le « Commissariat au Plan » pour donner un hochet à François Bayrou (2) avant d’en faire un premier ministre (dont la survie tient à quelques jours).
Le « Commissariat au Plan » c’est ce qui a permis jadis à l’URSS de livrer des chasse-neiges… au Burkina Faso du capitaine marxiste Thomas Sankara, celui que la presse de gauche adulait et surnommait « le Che Guevara noir ». Il ne neige JAMAIS au Burkina Faso mais le plan quinquennal prévoyait de construire des chasse-neiges pour les pays amis ou satellites de l’URSS…
Emmanuel Macron prend Bayrou pour un con, ce en quoi il n’a pas tort, mais il a eu besoin de lui pour se faire élire. Or Bayrou, sous ses faux-airs de paysan, c’est le traître total ; celui qui a failli soutenir Ségolène Royal, qui a appelé à voter pour François Hollande, puis pour Macron. Ce centriste flou vendrait père et mère pour un poste honorifique ou un titre ronflant. Ce vieux clown triste fait son dernier tour de piste mais il n’est pas impossible qu’il ressorte du bois en 2027, pour soutenir celui qui lui offrira un ministère régalien ou une quelconque rente de situation.
Quant à Emmanuel Macron, il a une vision stalinienne de la Constitution, il s’assoie dessus et se fout éperdument du premier ministre, du gouvernement et des deux chambres. Il est LE pouvoir à lui tout seul, et il gouverne en fonction de ses humeurs ou de ses caprices. Le pouvoir exécutif ou législatif, il ne s’en sert que pour caser ses affidés et ses larbins. Comme Staline, en moins féroce, il cumule l’absence de morale, le cynisme et le mensonge. Conscient que tout va à vau-l’eau dans le pays qu’il a ruiné et laissé envahir par une faune allogène qui le détruit un peu plus chaque jour, il rêve d’une gouvernance européenne dont il serait le chef. Il voudrait réaliser le vieux rêve de Giscard d’Estaing. Être le Joseph Staline d’une nouvelle URSS : Union des Républiques Soumises à la Social-démocratie. Voir la fin des États-nations au profit d’une Europe-passoire dont les populations – bigarrées et créolisées – ne feraient référence qu’à leurs racines, et uniquement pour culpabiliser l’homme blanc, macho, raciste, poujadiste, esclavagiste, colonialiste, bref … fasciste.
Bon, je vais arrêter les comparaisons entre Emmanuel Macron et les grands « démocrates » qui ont dirigé l’ex-URSS car je ne voudrais pas lasser mes lecteurs.
Le drapeau de l’ex-URSS était rouge. Le nôtre ne devrait pas tarder à adopter l’arc-en-ciel des LGBTHPZ (3). Le drapeau rouge des Soviétiques est frappé de la faucille et du marteau. Nous avons presque les mêmes emblèmes: Brigitte et Emmanuel, autant dire la fossile et le marteau.
En 1989, la chute du mur de Berlin a marqué l’effondrement du bloc communiste. Je me prends à rêver que mai 2027 marquera la fin du macronisme. Et puis non, ce serait mieux s’il partait plus tôt. Je me fous de savoir si nous le retrouverons à la tête de l’Europe ou à la banque Rothschild.
Mais je me dis que la France est devenue un bateau-ivre et je ne vois pas qui serait capable d’en redresser la barre ? En dehors du « Single Malt » de 12 ou 18 ans d’âge, je ne sais pas ce qui pourrait me redonner le moral et un minimum de sérénité. L’ultragauche nous annonce un joyeux bordel dans quelques jours mais que serait la France sans ses sempiternelles manifs de rentrée ?
Cédric de Valfrancisque
5 septembre 2025
1)- « Super Marchais » sévissait à la tête du PCF juste avant « Super Hue »
2)- Le « crétin des Pyrénées », compromis dans une affaire d’emplois fictifs au MODEM, a quitté le gouvernement par la porte pour y revenir par la fenêtre comme premier ministre.
3)- Lesbiennes, Gays, Bisexuels, Transgenres, Hermaphrodites, Pédophiles et Zoophiles ; ne soyons pas sectaires, les minorités ont droit à leur drapeau !
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