LE MÊME, AVEC LES MÊMES… (Gilles La-Carbona)

Lecornu Premier ministre, non ce n’est pas une blague !
Outre le fait qu’il appartient à tous les gouvernements qui ont été renversés, il reste aussi dans la lignée de ces responsables politiques qui n’ont jamais travaillé de leur vie mais qui viennent nous expliquer comment nous devons nous comporter. Il est donc selon la macronie hautement qualifié pour nous expliquer la vie et ses difficultés. En gros, le maître nageur ne sait pas nager. Tout est choquant dans cette nomination. En premier lieu le fait qu’à peine débarqué d’une équipe, le voilà qui revient comme s’il ne s’était rien passé. Ce n’est pas seulement Bayrou qui a été viré, c’est tout son gouvernement, aucun ne devrait retrouver un poste, eh bien si ! C’est ça la France ! Le recyclage permanent des perdants, des rebus, et c’est donc avec ça qu’on devrait aller de l’avant, oui mais à reculons sans doute. Le pro-guerre le plus fanatique est à la tête du gouvernement. A sa décharge, dans une première apparition publique, Lecornu a tout de même convenu qu’il existait un décalage entre la vie publique et la vie politique française et un autre décalage entre la politique française et la situation internationale. Un premier pas, mais le décalé, c’est lui en premier lieu et on ne sait pas si ce constat implacable va faire qu’il se recale et surtout si Macron va lui permettre de recaler son action, en direction des aspirations du peuple qui pour l’instant est à l’opposé.
La seconde chose qui est insupportable est de voir un homme qui n’a jamais travaillé, qui n’a jamais été confronté aux réalités de la vie d’entreprise, être placé à Matignon. Déconnecté, inapte à comprendre et sérier les problèmes, que va-t-il faire, si ce n’est obéir à Macron ? Probablement rien. C’est le fameux changement dans la continuité qu’avait inventé Giscard, sauf que la formule est éventée. On a bien la continuité, celle des macronistes qui ne représentent plus rien mais qui restent au pouvoir malgré les gifles à répétition, ils demeurent sourds et font comme s’il n’y avait qu’eux. On ne pourra pas espérer une politique différente avec ceux qui sont à l’origine des problèmes, nous le répétons depuis des mois, et nos oppositions seraient bien inspirées de nous entendre et d’agir en conséquence. Le RN ne veut pas destituer Macron, on se demande bien pourquoi ! Cependant l’idée qui hier encore était farouchement rejetée, fait son chemin. Repoussée comme une infamie, la voilà qui s’invite, à gauche pour le moment, en reprenant les arguments de ceux qui ont vu dès les premiers instants, où se situait le problème. L’heure est proche où l’évidence de la décision sautera aux yeux des plus récalcitrants, et notamment du RN. Pour ce qui est des LR, ils restent bloqués dans une posture absurde, se drapant dans la contenance du vieux sage, qui préfère ne rien changer en martelant qu’il évite ainsi le chaos. La formule est elle aussi avariée, car le chaos est déjà là, et nous faire croire qu’un responsable sérieux implique qu’il ne bouscule rien, est un argument creux, la marque d’une dévitalisation complète de la volonté de conquérir.
Nous en avons assez de ces chiffes molles qui habillent leur frousse de tout perdre d’une patine de réserve et de retenue, qui aurait valeur de savoir et de stabilité. Ce ne sont là qu’inertie et abdication, élégance d’hypocrites et de parjures. Quand 80% des Français souhaitent le départ d’un président, il n’est plus temps de tergiverser mais n’accompagner le désir du peuple, sauf à attendre qu’il se serve lui-même ! Et Retailleau, encore lui, de se précipiter pour des courbettes en forme d’allégeance. Lui persiste à penser, naïvement, que sous Macron, un premier Ministre conduit la politique de la Nation ! Risible, pathétique. Retailleau ne veut qu’une chose, SA place, il l’aura, il l’a toujours ! Il va retrouver sa vitrine depuis laquelle depuis des mois il nous déverse un discours ferme dans le verbe, mais défaillant dans l’action. Il ne s’est toujours pas rendu compte que le décalage entre ses intentions virtuelles et la réalité imposée par Bruxelles ruine son image et sa crédibilité ! Mais l’important c’est surtout le bruit qu’il fait autour de sujets graves dont il ne peut résoudre la problématique, faute de dénoncer les vrais blocages : l’appartenance à l’UE et à son espace Schengen !
Macron est le problème, le relais en France de Bruxelles et de ses commanditaires, c’est lui qu’il faut sortir. En attendant Lecornu doit être censuré à son tour, il n’a pas plus de majorité que Bayrou, ou Barnier, ou Borne, ou Attal. Qu’on nous épargne de grâce le sketch de l’an dernier sur la nécessité de voter un budget. Nous avions dénoncé l’absurdité de laisser passer un mauvais budget qui ne s’attaquait pas aux dépenses inutiles, le temps nous a donné raison, mais du temps, nous n’en avons plus. Refaire la même erreur n’est plus envisageable. Il faut mettre fin à la gabegie institutionnalisée, et ce n’est pas en maintenant un Lecornu qui n’est qu’un godillot de plus au service du prince régnant que nous y parviendrons. Inutile également de nous seriner avec le : « laissons-lui une chance » ou autres fadaises qu’on nous a chantées depuis des lustres. On connaît la chanson et ses interprètes. Lecornu est au pouvoir depuis 2018, date à laquelle il avait été nommé secrétaire d’Etat auprès du ministre de la transition écologique. De discours creux en gaffes récurrentes, l’homme est depuis longtemps la cible de moqueries. Opportuniste, il ne doit son ascension qu’aux intrigues et protections dont il bénéficie. Macron s’est précipité pour le nommer, sans doute n’y avait-il pas beaucoup de prétendants, à moins qu’il ne désire boucler rapidement cette affaire pour cause d’agitation sociale. On connaît le personnage, dès que ça chauffe un peu, il file à l’étranger. Bloqué à Paris à cause de cette censure il se doit d’aller vite pour s’échapper loin de la capitale. La composition du gouvernement devrait être elle aussi très rapide… vu que les mêmes vont rester. N’en demeure pas moins qu’une fois en place, il devra à son tour être renversé.
Gilles La-Carbona
10/09/2025


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1 Commentaire

  1. Nous avions une chance en 2022, en votant Zemmour, son programme économique tenait la route, il exposait clairement la situation de la France et son avenir sombre si nous ne prenions pas des décisions fermes.
    Résultat (s): la débandade dans tous les domaines.
    Macron au pouvoir était synonyme de précipice, les LR, le RN et je ne parle du PS, qui reste le seul parti sans vote qui tient haut la main le pouvoir.
    Alors nous avons les municipales où nous pouvons mettre des pions et mener déjà une résistance face à la monstruosité que l’on nous impose, je vote R! encore et toujours, en attendant 2027…si Dieu nous le permet.